Bonjour à tous,
Me revoilà apres une petite semaine de lecture intensive pour vous présenter ce pavé qu’est 22/11/63 par Stephen King. Apres des semaines et des semaines à lire des ebook sur ma mini liseuse de poche, j’avoue que reprendre en main un livre de cette envergure, ça fait bizarre. C’est lourd, un livre, surtout quand il fait quelques 950 pages, aussi fines que du papier à cigarette – j’en tournais deux à la fois au début^^– Bref, c’est un Stephen King, donc ça en vaut la peine.
Avant de vous laisser avec la quatrieme de couverture et mon avis, je me dois de vous donner une petite explication sur cette dernière phrase.
J’ai lu mon premier Stephen King à l’été 1993, j’avais alors 12 ans et on venait de déménager chez mon oncle et ma tante suite au divorce de mes parents. Depuis l’age de …allez…7 ans, je dévore les livres. Tout ce qui me passe sous la main est bon pour moi. Mais jusqu’à présent, j’étais restée aux romans pour enfants. Ma tante est une grande fan de lecture, de polar plus précisément mais elle avait dans sa bibliothèque un roman qui m’a attirée. Bien sur, j’avais déjà entendu parler de Stephen King, j’avais vu quelques films adaptés de ses œuvres et je pense qu’à cette époque là, j’étais déjà traumatisée par le clown de « Ça » comme grand nombre de mes contemporains -« Ils flottent.. ils flottent tous en bas… »- J’ai donc ouvert ce livre en sachant déjà que le monsieur qui l’avait écrit était un grand auteur. Ce livre, c’était Charlie. Je n’ai qu’un souvenir très vague de l’histoire, du temps que j’ai mis à le lire et de ce que j’ai ressenti en le lisant. Mais je m’en souviens. Ce qui, compte tenu du nombre de livres que j’ai pu lire depuis relève du petit miracle. Je suis tombée dans l’univers de Stephen King un jour d’aout 1993. 21 ans après, ma passion pour cet auteur est toujours intacte.
22 novembre 1963 : 3 coups de feu à Dallas.
Le président Kennedy s écroule et le monde bascule.
Et vous, que feriez-vous
si vous pouviez changer le cours de l Histoire ?
2011. Jake Epping, jeune professeur au lycée de Lisbon Falls dans le
Maine, se voit investi d une étrange mission par son ami Al, patron du
diner local, atteint d un cancer. Une « fissure dans le temps » au fond
de son restaurant permet de se transporter en 1958 et Al cherche depuis à
trouver un moyen d empêcher l assassinat de Kennedy. Sur le point de
mourir, il demande à Jake de reprendre le flambeau. Et Jake va se
trouver plongé dans les années 60, celles d Elvis, de JFK, des grosses
cylindrées, d un solitaire un peu dérangé nommé Lee Harvey Oswald, et d
une jolie bibliothécaire qui va devenir l amour de sa vie. Il va aussi
découvrir qu altérer l Histoire peut avoir de lourdes conséquences…
Une formidable reconstitution des années 60, qui s appuie sur un travail
de documentation phénoménal. Comme toujours, mais sans doute ici plus
que jamais, King embrasse la totalité de la culture populaire
américaine.
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J’aime cette période de l’Histoire. L’assassinat de Kennedy, même s’il est intervenu 18 ans avant ma naissance, fait parti de ces faits marquants de l’Histoire dont je me souviens, au même titre que la guerre du Vietnam, la mort de MLK, la ségrégation, l’apartheid et la chute du mur de Berlin. Oui je suis meilleure en Histoire des autres pays qu’en Histoire française.. peut être parce qu’à l’école on ne m’a jamais parlé de la guerre d’Algérie… Donc quand j’ai vu que le dernier livre de mon auteur préféré traitait de cette fameuse journée du 22 novembre 1963, -d’où le titre^^- je me suis jetée dessus.
Bon soyons honnête, je me serai jetée dessus de toute façon. Cependant, il est resté un bon moment dans ma PAL. Envie de choses légères, de bouquins faciles à lire. Le dernier Stephen King que j’avais lu était Le dôme, l’été dernier, bouquin qui m’avait d’ailleurs motivée à acheter une liseuse -mais c’est une autre histoire..- et je savais que, comme d’habitude, l’intrigue allait être longue à se mettre en place, parce que c’est ce qu’il fait, Stephen King, il prend son temps pour installer ses personnages, son ambiance, son atmosphère, en général on est déjà au bon quart du livre quand on se rend compte qu’on ne veut plus le lâcher. Mais un quart de livre de 950 pages, ça fait quand même 237 pages.. les derniers livres que j’ai lu n’en faisaient pas beaucoup plus..
Il faut s’accrocher pour lire un Stephen King. Mais même après avoir lu 39 de ses livres, je passe toujours par ce début poussif, qui me donne envie de laisser le livre de coté, ce que j’ai fait parfois, pour le prendre ensuite et ne plus le lâcher.
22/11/63 ne fait pas exception à la règle. Mais après être tombée amoureuse du style de son fils en lisant Cornes , je ne pouvais que m’accrocher un peu, sachant que ça serait temporaire et que bientôt, je ne voudrai plus laisser tomber mon livre.
L’histoire est écrite du point de vue de Jake Eping, un professeur d’anglais dans un lycée d’une petite ville du Maine, qui va devoir repartir dans le passé pour sauver Kennedy. Jake est un homme normal, avec ses qualités et ses défauts, avec ses idéaux et ses doutes. C’est un homme normal à qui on a confié la tache de sauver Kennedy, pour changer le monde. Bien sur, Jake a du mal à croire que c’est possible, a besoin de peser le pour et le contre mais quand il s’agit de sauver Kennedy, et d’empêcher par la même occasion tout ce qui a suivit – la mort de MLK, la guerre du Vietnam…-il n’hésite pas longtemps.
La première partie du roman se passe en 2011, mais très vite, Jake passe par le trou du terrier et se retrouve en 1958. On découvre (ou redécouvre pour certains) une Amérique dorée.. mais qui sent mauvais^^ Jake doit apprendre à vivre dans ce monde sans téléphone portable, sans ordinateur, sans internet, apprendre à s’adapter à la vie à l’époque, sans faire de gaffe, une vie où les gens sont aimables, confiants, où les maisons ne sont pas verrouillées où les voisins se mêlent de votre vie. Une vie où les noirs n’ont pas les mêmes droits que les blancs et on a trop vite tendance à oublier que c’était il y a seulement 50 ans.
Jake doit donc attendre 1963 pour sauver Kennedy, pour s’assure que c’est bien Oswald le tueur, qu’il a agit seul et que le fait de le supprimer sauvera le président. En quatre ans, il va lui arriver plein de choses forcément, il va se faire des amis et rencontrer l’amour sous les traits de Sadie, la jolie bibliothécaire. Stephen King n’est pas un adepte des histoires d’amour, j’ai lu quelque part une fan qui disait que Stephen King lui même avait dit qu’il ne savait pas écrire sur l’amour, mais que l’histoire d’amour dans ce livre était sincère et pleine de tendresse, elle disait qu’elle pleurait tellement sur les dernières pages qu’elle n’arrivait plus à lire.
Je n’avais pas pleuré pour un Stephen King depuis Charlie, à l’été 1994…Je n’arrivais plus à lire les dernières pages tellement je pleurais hier soir. Jake Eping n’est pas beau, con, arrogant, prétentieux et sûr de lui. Il n’est pas PDG d’une multi nationale, tout puissant et désiré par la terre entière. Le roman ne tourne pas autour de l’histoire d’amour entre Jake et Sadie, elle vient en plus. En plus de cette plongée dans l’Amérique pas si rose de la fin des années 50 début des années 60. En plus de ces détails sur Lee Harvey Oswald, sur sa vie avec sa femme, son retour aux Etats Unis après sa fuite en Russie, sur ce personnage dont tout le monde connait le nom mais qu’on connait si peu au final. En plus de cette lutte contre le passé qui ne se laisse pas changer sans résister pour sauver un homme, que l’Amérique entière adorera après sa mort, même si ce n’était pas le cas de son vivant, un homme dont la mort est le symbole de beaucoup de choses négatives dans l’Histoire des Etats Unis.. mais qui sait ce que ça aurait donné si Oswald ne l’avait pas tué en 1963?
L’histoire de Jake et Sadie n’est pas la trame principale de ce roman, les romans de Stephen King ne sont pas des romans d’amour.. mais l’histoire de Jake et Sadie reste pour moi, une très belle histoire d’amour.
Je n’ai pas besoin d’en dire plus aux fans de Stephen King pour leur donner envie de lire ce livre, je sais qu’ils le feront. Pour les autres, plongez dans cet univers merveilleux, tenez le coup pour passer les 250 premières pages, et laissez vous porter par l’histoire de Jake, Sadie, Al, Deke, Harry, Rosette, Lee, Marina, John et Jackie. Je vous garantie que vous ne serez pas déçu.
Fan de MM et plus particulièrement des single dads (ça marche aussi avec les oncles, les grands frères etc…) , des MMM et d’Urban Fantasy.