Bonjour
J’espère que vous allez bien. Pour ma part ça va plutot bien même si je viens de passer une longue journée à me remettre à jour sur le blog. Bref, je vous retrouve aujourd’hui pour la chronique d’un roman qui est un peu particulier. Autant j’avais très très hâte de le lire quand les auteurs ont commencé à en parler, autant quand je l’ai eu entre les mains, je n’en avais plus du tout envie. Alors quand il a fallu le lire, ça a été un peu forcée. Mais j’ai l’impression qu’en ce moment, il faut que je me force à faire un peu tout et bien entendu, une fois commencé je l’ai dévoré en quelques jours (malgré le fait que ce soit un pavé et que ma semaine a été très chargée…)
Bref, sans plus attendre, couverture et résumé:
1965, entre Paris et Berlin. L’un est français, l’autre est allemand. Markus Kord, chasseur de nazis, traque un individu depuis plusieurs années sans relâche. Primo Akerman, inspecteur de police, est un enfant rescapé de la Shoah. Ils n’ont rien en commun si ce n’est le besoin de justice, et un lourd passé que la Guerre a marqué à jamais. Ils n’étaient pas censés se rencontrer un jour, pourtant, un événement va faire en sorte que leurs routes croisent le même chemin. Alors que le monde est en train de vivre la grande période révolutionnaire des Sixties, les deux hommes vont se lancer dans une lutte commune du passé, pour que rien ne tombe dans l’oubli.
Alors alors… alors j’ai beaucoup aimé.
La deuxieme guerre mondiale est une période de l’Histoire qui m’a toujours beaucoup intéressée et je dois avouer que bien souvent, ce qu’il s’est passé après reste très flou pour moi. Avant d’ouvrir ce livre, ou plutot dès les premières pages, j’ai du aller fouiller un peu sur internet pour me remettre en tête le contexte historique et politique des années 60, que ce soit en France mais aussi en Allemagne. J’avoue que j’aurai bien aimé un petit récap en début de roman, mais c’est bien là un des rares reproche que je peux faire aux auteurs.
Une fois tout ça remit en tête, j’ai découvert avec plaisir le monde des chasseurs dans lequel évolue Markus. Markus. Parlons tout de suite de Markus. C’est un personnage complexe, on sent en lui un lourd passé et on sent vraiment que ça le ronge. Forcément, on pense à cette génération, née après la guerre ou encore qui était enfant à l’époque, on se demande ce que ça fait de grandir dans de telles conditions, et je pense que les auteurs ont réussit un assez beau travail avec le personnage de Markus. Comme souvent dans les romans des filles, on sent le travail de recherches et les détails, les précisions sont présents tout au long du roman. On lit ce livre en se disant que les auteurs savaient de quoi elles parlaient et tout au long de notre lecture cette impression n’en démord pas. Le personnage de Markus n’en est que plus réel et crédible, douloureusement crédible.
Face à lui, le personnage de Primo est tout aussi intéressant. Alors oui, on a plus lu, vu sur des personnages juifs pendant la guerre. Et j’ai beaucoup aimé que les auteurs ne appesantissent pas sur cette partie de l’histoire de Primo pour se concentrer plutôt sur son après, sur sa vie en tant qu’adulte. Certes ses blessures liées à la guerre font partie de lui, mais elles ne le définissent pas et nous permettent d’avancer avec Primo, que ce soit dans sa vie ou dans l’enquête qui va le mettre sur le chemin de Markus.
Ce que j’ai beaucoup aimé aussi c’est que la romance est en arrière plan. On se concentre principalement sur l’enquête, la chasse de Markus et Primo, qui va les entrainer aux quatre coins de l’Europe jusqu’en Amérique. J’ai beaucoup aimé les suivre, découvrir avec eux le prochain piont, la prochaine passeuse, et s’enfoncer encore plus dans la noirceur et l’horreur de la chasse aux Nazis. Ce qui vient ensuite, apres le coté enquête, ce sont les personnages. On va découvrir doucement les blessures de Markus, la noirceur qu’il cache et le voir s’ouvrir petit à petit et se détacher de ce besoin de rédemption qui le bouffe depuis l’enfance.
La romance quand à elle, si elle est en arrirère plan, va prendre son temps et être là comme un filigrane dans le rapprochement entre Markus et Primo.
Au final , un roman toujours au top. Des auteurs qui nous proposent une fois de plus un roman de qualité, différent cependant de ce qu’elles nous avaient proposés jusque là et qui est à lire sans plus attendre.
Quelques informations sur Jäger;
Editeur : Autoédition
Prix : 20 €
Date de sortie : 13 novembre 2017
Nombre de pages : 537 pages
Fan de MM et plus particulièrement des single dads (ça marche aussi avec les oncles, les grands frères etc…) , des MMM et d’Urban Fantasy.